Les zones urbaines sensibles (ZUS) rassemblent à peine plus de 2 % de la population en Midi-Pyrénées.
Les plus peuplées, celles de l’agglomération toulousaine, rassemblent près des trois quarts de la population des quartiers prioritaires de la région. Plus encore que dans l’ensemble des ZUS de métropole, leurs habitants sont plus exposés à l’inactivité, au chômage et à la précarité financière. L’écart avec les unités urbaines qui les englobent est aussi plus grand qu'au niveau national : déficit de formation, de qualification, sous-activité, plus grande instabilité professionnelle sont autant de handicaps dans ces quartiers.
Définies en 1996 dans le cadre du « Pacte de relance pour la ville », les zones urbaines sensibles (ZUS) constituent la cible prioritaire de la politique de la ville menée par les pouvoirs publics. Face aux difficultés que cumulent ces territoires, l’objectif est de les revaloriser et de réduire les inégalités qu’ils présentent avec la ville qui les englobe, afin de renforcer la cohésion sociale.
Des ZUS peu nombreuses et peu peuplées.
En 2006, à peine plus de 60 000 personnes vivent dans les 14 ZUS de Midi-Pyrénées. Cela représente 2,2 % del’ensemble de la population régionale et 1,4 % de la population vivant en ZUS en France métropolitaine, alors que la région regroupe 4,5 % des habitants. C’est ainsi la plus faible proportion de population vivant en ZUS de toutes les régions, devant le Limousin et la Bretagne.
Peu nombreux, les quartiers ZUS sont inégalement répartis sur le territoire régional. Ils sont localisés dans 4 départements et 7 agglomérations (ou unités urbaines) : Toulouse (Haute-Garonne), Tarbes (Hautes-Pyrénées), Albi, Castres, Mazamet et Carmaux (Tarn), Villefranche-de-Rouergue (Aveyron).
Comme les agglomérations qui les englobent, les ZUS de la région sont de tailles très diverses. Sans surprise, les ZUS de l’agglomération toulousaine sont les plus grandes. Les ZUS de la Reynerie-Bellefontaine (17 700 habitants) et de la Faourette-Bagatelle-Bordelongue (15 300) regroupent à elles deux plus de la moitié de la population des ZUS de la région. Elles font d’ailleurs partie des ZUS les plus peuplées de France.
Des difficultés d’insertion sociale et professionnelle.
Plus encore que dans l’ensemble des ZUS de métropole, les habitants des ZUS de Midi-Pyrénées cumulent les difficultés en matière d’insertion sociale et professionnelle. Moins nombreux à avoir un emploi ou à en rechercher un, ils sont moins souvent en situation d’activité. Ainsi, 31 % des 25-64 ans habitant dans les ZUS de la région en 2006 sont inactifs. C’est plus qu’au niveau national, où cette proportion (27 %) est déjà élevée. Et lorsqu’ils sont en activité, les habitants des ZUS de Midi-Pyrénées sont relativement plus exposés au chômage que ceux de l’ensemble des ZUS de métropole : en 2006, parmi les 25-64 ans, 26 % des actifs des ZUS de la région sont des demandeurs d’emploi de catégorie A inscrits à Pôle emploi, contre 18 % pour l’ensemble des ZUS de métropole.
Les habitants des ZUS de Midi-Pyrénées sont aussi bien plus exposés à la précarité financière, même si on les compare à l’ensemble des habitants des ZUS de métropole. En 2005, 39 % d’entre eux déclarent des revenus inférieurs au premier décile des revenus, hors prestations sociales et avant impôt, égal à 6121 euros par an pour une personne seule ou encore à 14 080 euros par an pour un couple avec deux enfants. Cette proportion de population en grande difficulté financière est supérieure de 9 points à la moyenne des ZUS de métropole.
Les ZUS de midi-Pyrénées dans leur agglomération : le grand écart
Si près d’un tiers des 25-64 ans sont inactifs dans les ZUS de la région, ils ne sont qu’un cinquième dans l’ensemble des agglomérations où elles se situent. L’écart entre ZUS et unités urbaines englobantes est ici nettement plus élevé en Midi-Pyrénées. Il y a là un vrai facteur de risque d’exclusion sociale et d’isolement.
Les différences sont les plus fortes à Toulouse, Tarbes, Albi et Castres.
L’indicateur de chômage est beaucoup plus élevé dans les ZUS de Midi-Pyrénées (26 %) que dans les unités urbaines englobantes (11 %). Et l’écart est à nouveau beaucoup plus marqué qu’au niveau national.
Davantage exposés aux grandes difficultés financières, les habitants des ZUS de Midi-Pyrénées sont ainsi quatre fois plus nombreux que dans leurs unités urbaines englobantes à disposer de revenus inférieurs au plafond des bas revenus, hors prestations sociales (trois fois plus au niveau national).
ZUS toulousaines : la jeunesse fait la différence
Avec 43 640 habitants en 2006, les quatre ZUS de la ville de Toulouse, les plus grandes et les plus peuplées de la région, regroupent les trois quarts de la population vivant en ZUS en Midi-Pyrénées.
Comme au niveau national, la population de ces quatre quartiers prioritaires de la politique de la ville est plus jeune que dans l’ensemble de l’agglomération. Près d’1 personne sur 3 y a moins de 20 ans, contre 1 sur 4 dans l’unité urbaine englobante et 1 sur 5 dans la seule commune de Toulouse.
Plus nombreux, les jeunes des ZUS toulousaines sont aussi défavorisés en matière d’éducation. Au-delà de l’âge de la scolarité obligatoire, les 16-24 ans qui restent dans les ZUS sont moins scolarisés : seuls 59 % d’entre eux sont encore inscrits dans un établissement d’enseignement, contre 71 % en moyenne sur l’ensemble de l’unité urbaine. Et parmi les 16-24 ans ne faisant plus d’études, 6 sur 10 ne possèdent pas le baccalauréat ou un diplôme équivalent dans les ZUS, contre 3 sur 10 dans l’ensemble de l’agglomération toulousaine.
Source : Communiqué de presse du 8 nov. 2011.
- Référence.Peu nombreuses, les ZUS de Midi-Pyrénées concentrent les difficultés.INSEE ; avec la collaboration de la préfecture de région et Ressources et Territoires.6 pages INSEE, nov. 2011, n°139, 6 p.Document "papier" disponible :> à l’INSEE Midi-Pyrénées, 36 rue des 36 Ponts BP 94 217 - 31054 TOULOUSE Cedex 4 05 61 36 63 36 - Contact INSEE : Madeleine CAMBOUNET au 05 61 36 62 85> ou à Ressources et Territoires, 9 rue Alex Coutet BP 82312, 31023 Toulouse Cedex - Contact : Service InfoDoc au 05 62 11 38 35.
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Pour mémoire, le Service InfoDoc tient par ailleurs à votre disposition pour consultation sur place, les derniers tableaux de bord socio-démographiques des quartiers, édition 2011.
