L'ONZUS (Observatoire National des Zones Urbaines Sensibles) a publié le 23 décembre 2010 son rapport annuel sur les statistiques des ces 751 ZUS (Zones Urbaines Sensibles).
Le rapport se compose en 3 parties :
1. Un panorama évolutif des quartiers Politique de la Ville décliné au niveau local (1990-2006) : voir le panorama en matière d'emploi-formation de Toulouse en page 60, dans lequel il est indiqué :
" Le taux de chômage des jeunes de 15 à 24 ans a considérablement augmenté à Toulouse, particulièrement dans les Iris en Zus, entre 1990 et 1999 (+ 16 points en Zus).
Cependant, la décrue du chômage entre 1999 et 2006 a compensé intégralement la hausse de la décennie précédente dans les Iris en Zus et plus que compensé la hausse dans les autres Iris de l’agglomération, notamment les Iris en Cucs.
La situation est moins favorable lorsque l’on considère les autres catégories : 25-64 ans, hommes et femmes de plus de 15 ans.
Là, comme pour beaucoup d’autres agglomérations, la hausse entre 1990 et 1999 n’a pas été compensée par la baisse de la période 1999-2006, laissant, en 2006, l’ensemble des Iris, et en premier lieu, les Iris de la politique de la ville, dans une situation moins favorable qu’en 1990.
Contrairement à ce qui est observé ailleurs, le taux d’activité des hommes n’a pas diminué entre 1990 et 2006 à Toulouse. Les femmes ont enregistré une hausse de leur taux d’activité dans l’ensemble des quartiers, même si celle-ci n’est pas signifi cative sur la période récente dans les Iris en zonage politique de la ville, contrairement aux autres Iris de l’agglomération.
Pour ce qui est de la formation, le constat est le même qu’ailleurs : une croissance soutenue des diplômés « bac + 2 ou plus » dans l’ensemble des Iris mais plus marquée dans les Iris hors politique de la ville (+ 16 points entre 1990 et 2006, contre + 11 points dans les Iris en Zus).
La part des plus de 65 ans n’évolue pas sur la période 1990-2006. En revanche, l’accroissement du nombre de familles monoparentales est plus marqué dans les Iris de la politique de la ville qu’ailleurs (+ 3 points contre + 5 points en politique de la ville)".
2. Des indicateurs commentés sur l’emploi, les entreprises, les revenus des habitants, la santé, les établissements et la réussite scolaire, la sécurité et la tranquillité publique.
ZOOM sur ....
o d' Emploi
Le niveau de chômage dans les ZUS (18,6% en 2009) est toujours beaucoup plus élevé que dans les aires urbaines environnantes dépassant le niveau atteint en 2003 lors de l’adoption de la loi d’orientation et de programmation pour la ville.
Le niveau de chômage des jeunes est le point le plus sombre : 43% des jeunes actifs résidant en ZUS sont au chômage (37% des jeunes actives).
La situation de l’emploi s’est encore dégradée dans ces quartiers depuis la crise car les jeunes diplômés ne semblent plus être protégés du chômage.
o de Réussite scolaire
Dans les établissements en ZUS, le nombre de redoublement dans les classes est en diminution, et les taux de réussite au brevet et au bac sont en augmentation même s’ils encore inférieurs à la moyenne nationale
.
o de Sécurité
Les actes de délinquance ont diminués dans les ZUS. Les atteintes aux biens ont diminués de 15% mais les atteintes aux personnes ont, elles, augmentés de 7,1%. Même si le sentiment d’insécurité est plus élevé en ZUS qu’ailleurs, ce sentiment est en recul.
3. La mise en œuvre de mesures en matière d'emploi et d'habitat dans le cadre de la politique de la Ville.
Télécharger le rapport de l'ONZUS du 23 déc. 2010, depuis COSOTer
Voir aussi le rapport de l’INSEE (déc. 2010) sur les population des ZUS (Zones Urbaines Sensibles)
Source: I-Ville, 23 déc. 2010
